COLERE/ Alors que le conflit entre les sapeurs-pompiers professionnels de l'Hérault, leur direction et le conseil général s'éternise, c'est au tour des sapeurs-pompiers volontaires de rentrer en crise. Le mouvement de colère qui pourrait très vite s'étendre vient de partir de la caserne de Pézenas, où les "soldats du feu", tous volontaires, menacent de restituer leur "bip" au maire de la commune pour faire aboutir des revendications qu'ils estiment légitimes et urgentes, notamment l'évolution de leur statut. Plus grave, les pompiers de Pézenas dénoncent la chaîne des secours le week-end, les jours fériés et la nuit avec des délais d'intervention sur leur zone de 25 minutes, alors qu'ils sont de 3 minutes en semaine. Ces "soldats du feu" bénévoles, qui ont tous un métier mettent l'accent sur la contrainte de plus en plus difficile à gérer à cause justement de ce volontariat.
Hébergement ?
Pour protester contre cette situation, les pompiers de Pézenas menacent depuis vendredi de rendre leur "bip" au maire. C'est grâce à la sonnerie de ce "bip" déclenchée depuis le Codis 34 à Vailhauquès que les pompiers volontaires d'astreinte se rendent illico en caserne. Au moment où le pompiers piscénois allaient apporter leur "bip" au maire, une proposition est tombée de la part du Sdis de l'Hérault pour trouver une solution aux problèmes soulevés à compter du 15 juin prochain, avec notamment un hébergement en caserne ou à proximité pour éviter que ces volontaires ne prennent des risques en utilisant leur voiture pour se rendre de chez eux ou de leur lieu de travail après l'appel du "bip" pour partir en intervention urgente. On apprend que les pompiers volontaires de Clermont-l'Hérault, Frontignan, Valras s'associent à cette action, d'autres casernes devraient suivre, dont celle de Sérignan. Bref, ça brûle chez les pros et les volontaires. Sur deux fronts, comme le disent les pompiers !
JMA
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